Cet été, avec la crise sanitaire de la Covid-19, les habitudes de déplacement des français changent énormément. Et parmi les nouvelles pratiques connaissant un vrai succès, les vacances en camping-car sont en plein essor.
Toutefois, la pratique du camping caravaning implique la connaissance de quelques « bonnes pratiques » et surtout le respect de règles plus strictes.
Quels types de véhicules sont concernés ?
Pendant des années, on parlait plutôt de camping caravaning. La caravane était tractée à l’arrière du véhicule « habituel » puis détachée une fois arrivée sur son lieu de vacances. Une fois installée dans le camping ou le terrain privé, elle devenait le lieu de résidence alors que la voiture retrouvait sa fonction initiale.
Aujourd’hui, les caravanes derrières les voitures sont devenues rares, remplacées par de très confortables camping-car. Ces véhicules sont construits pour accueillir les vacanciers à leur bord tout le temps du séjour. Ils sont dotés d’équipements modernes et du confort d’un véritable mobile home. Mais ils restent volumineux et donc peu pratique à déplacer au quotidien. Les vans se sont alors imposés depuis quelques années. Il s’agit en général de véhicules utilitaires détournés de leur fonction professionnelle, équipés de façon à dormir à l’intérieur et vivre dedans-dehors, et se déplacer facilement. C’est l’avènement des fameux « van-lifer » héritiers du combi VW et de la culture hippie.
Quel permis pour conduire un camping car ?
L’immense majorité des véhicules aménagés types camping car ou van se conduit avec un simple permis B ( le permis voiture classique) .
Cette règle est dictée avant tout par le poids du véhicule plus que par son gabarit ( même si les 2 sont bien souvent en relation) . Le véhicule ne doit pas dépasser 3,5 tonnes. Au delà il faudra être titulaire d’un permis C.
Toutes les obligations du code de la route s’appliquent exactement de la même façon pour un camping car, un van ou une berline classique. Il n’existe pas de vitesse spécifique comme pour les poids lourds ou les transports de passagers.
En pratique, la hauteur du véhicule influe tout de même beaucoup le voyage. Par exemple, aux péages autoroutiers, les vans sont considérés comme des voitures classiques alors que les camping cars sont surtaxés en véhicules utilitaires hauts.
La taille du véhicule impacte aussi bien évidement le stationnement.
Peut-on garer son van n’importe où ?
Oui, comme n’importe quel autre véhicule, un fourgon aménagé peu stationner sur n’importe quelle place autorisée aux véhicules.
Toutefois, la notion de stationnement ne s’applique pas de la même façon de jour comme de nuit. Il ne faut donc pas confondre » se garer » et « s’installer pour la nuit ».
Peut-on dormir n’importe où avec un camping car ?
C’est bien là le fantasme ultime du van-lifer. S’arrêter où l’on veut et y passer le temps choisi. Et malheureusement ce n’est pas si simple.
En général, les stations balnéaires et les villes touristiques possèdent des règlements spécifiques pour limiter ces stationnement en durée et en lieu.
La loi prévoit une limitation à 7 jours sur la voie public dans des zones particulières mises à disposition.
Dans les faits, cette tolérance s’applique plutôt aux petits vans ou fourgon utilitaires aménagés. Pour les camping cars traditionnels, mieux vaut opter pour les emplacements spécifiques ou bien sûr les campings permettant branchements électriques, vidanges des eaux sales et installation plus confortables.
Est il possible d’installer son van dans la nature ?
C’est la suite logique des questions précédentes ? Et malheureusement ( ou pas) en France, la réglementation ne permet pas de se garer pour la nuit dans un sous bois, au bord d’une plage ou au pied d’une montagne. Cela s’apparente au camping sauvage, formellement interdit.
Cette interdiction est liée à la notion de préservation du domaine naturel, de gestion des déchets, de sécurité des espaces ouverts mais aussi bien sûr de notions économiques avec les nuits non marchandes que représentent ces envies de liberté.
Certains pays sont plus organisés comme les USA et leur fameux parcs monumentaux où l’on paye l’accès pour y résider en van.
Autres exemples dans les pays scandinaves où l’accès à la nature est un droit universel, s’appuyant sur la culture forte et l’implication des habitants dans la préservation active de l’environnement.